« Je n’ai pas le temps » ne serait-elle pas la phrase la plus prononcée de notre civilisation moderne?
N’avez-vous pas comme moi la sensation que le temps s’accélère? En effet, je suis émerveillée de tout ce que notre époque moderne Hi-tech a su inventé pour NOUS EN FAIRE GAGNER !
Je n’ai plus besoin d’aller au lavoir frotter les vêtements pendant de longues minutes.
Je n’ai plus besoin de parcourir plusieurs kilomètres pour aller remplir mon saut d’eau potable, qui coule toute seule de mon robinet.
Je n’ai plus besoin d’aller faire la queue une demi-journée dans la plupart des administrations pour régler mes papiers, ce que je peux faire à minuit depuis mon lit en quelques clics (ormi pour ceux qui doivent encore faire la queue de longues heures à la préfecture pour leur titres de séjour…).
Je peux demain, décider d’investir dans un robot qui cuit, touille, mixe mes aliments pendant que j’écris sur mon blog !
GRATITUDE !
Et pourtant ma boîte mail ne cesse de se remplir, mon agenda également, ma « to-do liste » est de plus en plus fournie…Alors il faut faire des choix qui se traduiront parfois par un… « je n’ai pas le temps ! «
Et finalement un jour, j’ai pris conscience que cette fameuse phrase était en fait caractéristique du fonctionnement en mode « survie » (voir l’article consacré au mode survie).
J’ai aussi pris conscience que c’était le reflet d’une certaine passivité face à la vie, d’un manque de souveraineté (comme si mon destin m’échappait et que temps était devenu mon pire ennemi !), mais surtout d’une dé-responsabilisation envers mes choix…Il est en effet admis dans la communauté scientifique que nous faisons des choix plus souvent inconscients que conscients, et que nous avons perdu la capacité de regarder en face les freins qui nous empêchent d’assumer pleinement nos choix…
C’est ainsi que j’ai pris la décision de remplacer le « je n’ai pas le temps », par « je ne prends pas le temps ». Voilà ce que le changement d’un simple verbe dans cette phrase a provoqué comme modification dans mon mode de fonctionnement, avec un gain en sérénité :
- J’ai cessé de me justifier auprès des autres lorsqu’ils me demandent où j’en suis de l’action qu’ils m’ont demandé de réaliser (et ils ne m’ont pas semblés d’avantage vexés ou déçus). Ainsi, j’incarne et vibre le 4ième accord Toltèque qui est que « je fais de mon mieux en toute circonstance ». Je reconnais « ne pas avoir pris le temps », mais je leur montre que je n’ai pas oublié, que leur demande a bien été pris en compte, et qu’elle pourra aboutir si je prends la décision de « prendre le temps », mais que j’ai agi par ordre de mes priorités.
Alors que « je n’ai pas le temps », non seulement laisse peu d’espoir à l’autre de voir sa demande se réaliser, mais également le laisse dans la frustration, voir dans le ressentiment car il peut éventuellement en conclure que sa demande n’a pas d’importance à vos yeux, voir que sa personne n’a pas d’importance à vos yeux s’il prend les choses personnellement.
- Je prends et j’assume l’entière responsabilité de mes actes. Ainsi, je peux me poser la question « pourquoi n’ai-je pas pris le temps? » et tenter d’y apporter des réponses. Pourquoi n’ai-je pas pris le temps de prendre soin de moi? La réponse peut être un peu difficile à admettre : parce-que je ne m’aime pas encore suffisamment, totalement et complètement pour faire passer mon bien-être en priorité numéro 1, parce-que j’ai du mal à me chérir, parce-que je pense que je ne le mérite pas….Et à ce moment-là l’EFT peut-être d’un grand secours, pour diminuer la culpabilité, augmenter l’estime et l’amour de soi et petit-à-petit passer à l’action.
- Quand je « prends le temps de »….j’oublie le reste et ainsi je suis plus présente dans l’instant, qui se vide alors du superflus et des projections mentales futures si énergivores… Je profite, le reste attendra son moment !
Et vous, est-ce que vous prenez le temps?
Magali